mercredi 29 septembre 2010

Scandale: CHEVIGNON au Grnd Zero le 17/09/10
















Avec Chevignon (dans la version 2010 du groupe) je m’attendais à de l’explosif et je vais être servi. Le groupe joue clairement sur la provocation : avec des titres de chansons tels que Dans Ta Chatte et des paroles comme avec ma moustache je vous encule à sec on sait à quoi s’attendre… et bien pas vraiment. Entre ceux qui ont réagi aux roses accrochées aux pieds de micro (c’est quoi ces gauchistes ?), ceux qui ont pris le groupe pour des fachos (bouh le chanteur il a un brassard bleu-blanc-rouge), celles et ceux qui ont pris les paroles sexistes au tout premier degré c'est-à-dire pour un insulte écœurante aux femmes et les autres qui y voyaient au contraire une dénonciation par l’exemple le combat a été rude. Je passe encore sur les olibrius qui parait-il auraient tenté de débrancher la sono.
Le chanteur est à peine monté sur scène et a à peine entonné Chevignon/La marque au canard/Le canard est mort/Mais les connards sont toujours là qu’il se prend quelques jets de bières en provenance du public et les insultes fusent de part et d’autre. Plus tard, sans que je comprenne exactement comment tout a commencé ça se bastonne direct dans la fosse, l’un des deux guitaristes de Chevignon saute dans le public et l’hystérie et la violence du concert déjà bien palpables deviennent explosives. Un grand happening, une performance collective comme je n’en avais pas vue depuis des années, la baston générale en guise de concert.
Que l’on soit d’accord ou pas avec Chevignon, que l’on soit choqué ou non par les textes, force est de constater que la technique mise au moins par Jello Biafra (se mettre, au niveau de ses paroles, dans la position du salaud intégral au lieu de dénoncer avec des slogans au premier degré) fonctionne toujours aussi bien. Seulement comme de l’autre côté Chevignon ne pratique vraiment aucun didactisme et que le chanteur possède un talent certain pour se faire haïr et pour se faire traiter de gros connard, cela passe donc très mal avec pas mal de gens. Il y a encore du boulot à faire. Et pour un descriptif complet de la musique du groupe, je vous renvoie directement à son monospace, puisque le concert a été gâché. On va dire que c’était la même chose mais en bien plus fort. On en reparlera une autre fois.

samedi 15 mai 2010

1 test pour Richard III


Richard III au Festival
Europe & Cies
Richard III, ou la réécriture d’un mythe
Nicolas Fenouillat et
Raphael Defour ont
le plaisir de vous inviter
à découvrir la
pièce Richard III, le
vendredi 28 mai à
la MJC
Montplaisir.
Où: MJC Monplaisir, 25 avenue des frères Lumière
69008 LYON
Tél: 0033 9 75 49 40 38 / 0033 6 17 43 60 06
Quand: le 28 mai 2010, 22h
Merci de confirmer à
naromie.joseph@cmculture.com +33 1 45 81 24 62

belle aventure, mémorable nuit de la St Valentin...



Command Performance

Pierre Huyghe Acts Up at the Musée National des Arts et Traditions Populaires

http://www.nowness.com/day/2010/3/25/449/command-performance

Parisian artist Pierre Huyghe enjoys toying with his audience’s sense of reality, his immersive installations traversing the blurry line between fact and fantasy. In the past he has transformed exhibition spaces with smoky lightshows (L’Expedition Scintillante, 2002), staged an Antarctic voyage in Central Park (A Journey That Wasn’t, 2006) and filled the concert hall of the Sydney Opera House with a tropical rainforest (A Forest of Lines, 2008). But for his latest project at the Musée National des Arts et Traditions Populaires in Paris, he has perverted the very notion of exhibition, populating the formerly shuttered space with a troupe of actors masquerading as museum staff. Over the course of three “episodes” (the first on October 31, 2009, the second this February and the finale on May 1, 2010), the actors go about their fictional business, periodically interrupted by other performers. Some, disguised with surreal light masks, launch into scripted scenes, while others—magicians, hypnotists and model Audrey Marnay among them—improvise on the spot. Huyghe embarked on the project after becoming enchanted with the museum’s dormant building during a visit to the adjacent LVMH Foundation space at Paris’s Jardin d’Acclimatization. He compares the piece to the works of Frederick Wiseman, whose documentaries including High School, Ballet and Housing Project quietly infiltrate the hidden corridors of private institutions. “Usually when an artist is invited to show at a museum, they end up having to play with only the exhibition rooms,” Huyghe says. “Here I was able to play with the whole entity––with the director and where the guards have their lunch in the basement.” Huyghe’s video documentation of all three events will be edited into a film in which animated characters are superimposed on the footage, transforming scenes where actors talk to empty space into surreal conversations. Says Huyghe: “I’m trying to invent a new medium where you don’t know if it’s a film or it’s a live performance. It’s more like a science fiction.”

jeudi 17 septembre 2009

CHEVIGNON reformation août 2009 au Grnd Zéro










SPECIAL K à l'Elysée





Spécial K, de Raphaël Defour (critique d’Élise Ternat), L’Élysée à Lyon



Une performance édulcorée



Au théâtre L’Élysée, les saisons se succèdent et ne se ressemblent pas. Et c’est sur un sujet ô combien léger que le théâtre ouvre une nouvelle fois ses portes au collectif Limass avec la présentation de « Spécial K ». Un titre à l’humour grinçant qui, à l’image de cette performance, aborde avec une douceur toute relative la question de l’anorexie.



Le dispositif scénique, tout d’abord, est signé Benoît Monneret, à qui l’on doit également les dessins accrochés à l’entrée de la salle et dont le trait rappelle à certains égards ceux du caricaturiste de Charlie Hebdo, Wolinski. Revenons au plateau maintenant, qui est habillé d’un décor léger fait de montagnes en carton et d’une rivière bricolée. Cet aspect enfantin, permet, semble-t-il, de mettre à distance la gravité du sujet abordé. Au milieu de ce cadre bucolique, on dénombre trois individus : une jeune femme au physique longiligne et fluet accompagnée de deux musiciens. L’un est à la batterie ainsi qu’au mixage et le second à la guitare.



Ce sont dix textes qui s’enchaînent durant un peu moins d’une heure. Chacun se démarque des autres par sa longueur, son rythme, son style, son message. Et un instant suffit à passer de la poésie sonore à la prière tremblotante, du slogan issu d’une manifestation au témoignage halluciné d’une héroïne d’un film de David Lynch, voire d’une junkie sortie d’un roman de Burroughs. On se laisse parfois emporter. À l’inverse, certains passages chargés de digressions sont propices à l’ennui.


[Spécial K]



Le traitement du sujet, quant à lui, nous marque par sa pertinence puisque bon nombre de questions et thématiques propres à l’anorexie et plus généralement à la féminité sont soulevées. La perception du corps, la souffrance, la culpabilité, ainsi que la jouissance dans le contrôle de soi flirtent avec des données plus physiologiques telles que l’enfantement, le vomissement, ou encore la défécation.



On apprécie la prestation de la comédienne, tantôt vulnérable tantôt vaillante, dont le charmant accent contribue à la rendre touchante. Ici, Nicole Mersey campe le rôle d’une femme-enfant, dont la robe légère de Lolita renvoie au cliché de la jeune fille en fleur que l’on imagine tout droit sortie du film Virgin Suicide.



La prestation musicale, enfin, est un élément à part entière de la performance. À cet égard, le choix des morceaux colle à la volonté d’exacerber la violence du propos ainsi que la gravité du sujet. On est à mi-chemin entre la musique noise et le heavy metal, le tout agrémenté de sonorités électro. On déplore hélas l’usage de certains dispositifs a priori judicieux qui, étirés à outrance, perdent en pertinence et en force. C’est notamment le cas de l’effet de décalage exercé sur la voix de la comédienne. On est un peu déçu par le choix des procédés de déconstruction qui ne vont peut-être pas assez loin et laissent le spectateur sur sa faim.



Spécial K apparaît finalement comme une forme aux contours flous, une performance encore un peu trop « light », trop édulcorée. Heureusement, Raphaël Defour nous annonce une suite à cette première étape de travail que l’on souhaite aboutie, puisque le potentiel, lui, semble déjà bien là. ¶



Élise Ternat

Les Trois Coups

www.lestroiscoups.com

Spécial K, de Raphaël Defour

Collectif Limass-Raphael Defour-Nicole Mersey • 9, rue Paul-Bert • 94400 Vitry-sur-Seine

Contact : collectif.limass@free.fr

Texte : Raphaël Defour

Conception : Raphaël Defour, Nicole Mersey

Dispositif et dessins : Benoît Monneret

Avec : Nicole Mersey, Anthony Capelli, Damien Paulet

Musique : Raphaël Defour

L’Élysée • 14, rue Basse-Combalot • 69007 Lyon

Tram-métro : Guillotière

Réservations : 04 78 58 88 25

10, 11 et 12 septembre 2009 à 19 h 30

Durée : 1 heure

10 € | 12 €

lundi 15 juin 2009

DEFINITIF BOB


la presse

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bob définitivement mystérieux et jouïssif



Flirt avec la poétique de l'insconscient

Antonio Mafra,
paru dans le Progres du 25.03.003

Raphaël Defour met en voix " Définitif Bob " d'Anne Portugal dans un spectacle très exigeant

ERIC VAUTRIN poursuit l'exploration d'un univers en marge du théâtre, plus proche de la poésie et de la performance. Ce nouveau spectacle conçu d'après " Définitif Bob ", une œuvre d'An-ne Portugal, l'une des plus grandes poétesses françaises d'aujour-d'hui, incite le spectateur à retourner les yeux au-dedans de lui, à chercher dans son propre inconscient les images suggérées par ces mots mis en voix par Raphaël Defour. II ne faut surtout pas chercher de sens au texte. Seule compte la musique d'un verbe qui séduira les connaisseurs.
Périlleux, l'exercice exige en effet beaucoup du public. Eric Vautrin défend une approche minimaliste, plus radicale encore que dans " Der Erzälher ", présenté la saison dernière aux Ateliers. Dans une sorte de boite mentale, trop éclairée sans doute pour s'évader dans son for intérieur, Raphaël Defour sollicite le registre d'une voix sonore aux accents androgynes. Sa silhouette émaciée occupe la scène qu'Eric Vautrin viole de temps à autre, moins pour ponctuer le texte que suggérer la figure de Bob et apporter humour distancié.
L'approche, la maîtrise de l'espace et la rigueur du travail d'Eric Vautrin témoi-gnent d'une réelle personnalité.


Nicolas Blondeau,
paru dans Lyoncapitale du 19.03.003

Incompréhension jubilatoire
On ne peut qu'émettre les encouragements les plus vifs à aller voir sa dernière création, une mise en scène d'un texte d'Anne Portugal. Ne serait-ce que pour faire l'expérience d'une incompréhension qui devient jubilatoire. Une perte de repère sémantique qui, malgré fa frustration qu'elle suscite, devient source de plaisir. Ce résultat inattendu, Vautrin l'obtient en organisant un duo époustouflant entre lui et son complice, le comédien Raphaël Defour. Dans un espace scénique étrange, ce dernier restitue les mots d'Anne Portugal comme s'il s'agissait des notes d'une musique intime.
On est sous le charme de sa silhouette anguleuse, de sa diction parfaite aussi bien dans [es changements de rythme que dans la douceur et la limpidité. On goûte des images telles que "la véranda redevient rue principale'; ou "épilepsie, dépression une espèce de sable"; qui peuplent le cerveau de l'indéfinissable Bob. On rit de la mise à distance créée par Vautrin prenant des mines intéressées sous le nez du comédien quand il n'exécute pas des figures de patineur illuminé. Et cela sans une seconde d'ennui jusqu'à l'épatante note finale : le décor qui s'écroule dans une pluie de confettis.



. d é f i n i t i f b o b d'après le poème de anne portugal

création du 12 au 30 mars 003 au théâtre les Ateliers, Lyon

info www.apresvillenoise.net | théâtre les Ateliers

vendredi 10 avril 2009

Novo à la Comédie de Saint Etienne


La saison : Novo

texte Daniel Foucard
Backstage

mise en scène Collectif LIMASS
L'Usine

le 12 mai

en mai
mar 12 20 h

avec Raphaël Defour, Nicole Mersey, Floran Dichamp

Collectif LIMASS

Billetterie en ligne

Notes d'intention
Comme dans Elephant de Gus Van Sant, où le Minotaure serpente dans les labyrinthes du lycée sous les traits d’un ado au tee-shirt jaune représentant un taureau, il s’agissait pour nous de traverser la structure labyrinthe de Novo à l’aide d’archétypes divers comme le cow-boy, la pom-pom-girl américaine, le duo de Black Métal.
Nous avons choisi ces figures car elles nous semblaient se rapprocher des archétypes évoqués dans le livre. Pour la plupart des personnages de jeux vidéo, des adolescents, des nerds, des cadres trentenaires dans des entreprises branchées, et de l’autre côté l’autre génération, celle d’avant, volontairement floue, apparentée au vous de Novo, No-Vo, Nous-Vous.
Nous avons voulu nous placer du côté du Nous. Les figures qui en sont ressorties appartiennent à l’adolescence. Cela constitue, pour nous, maintenant, une sorte de trame. Un univers reconnaissable. Nous en avions besoin afin de casser le coté « expérimental », expériences de la forme. De ce temps étiré, nous avons fait émerger des plages ou situations assimilables à un ennui, à un vide adolescent, un état de semi désœuvrement, mais sans le côté dépressif, juste une attente indolente, un ralenti à l’intérieur du plan séquence, comme chez Larry Clark ou Harmony Korine dans Gummo. Ce n’est pas une dérive, plutôt une appropriation d’un temps partagé également par la génération antérieure, qu’il faut se réapproprier, affirmer.
Raphaël Defour


Extrait de texte
« On nique beaucoup plus vite que vous. On nique beaucoup plus que vous. On pense beaucoup plus vite que vous. On a plus de réflexes que vous. On a un raisonnement plus concret que le vôtre. On est plus schizo que vous. On mange mieux que vous. On dort autant que vous. On s’inquiète pas comme vous. »
Novo


Le mot de l'auteur
Juste un petit mot pour te dire à quel point voir Novo devenu une matrice d’un spectacle comme le vôtre est une joie. Merci.
Daniel Foucard

Novo Point Ephemere Décembre 2008

samedi 13 décembre 2008

NOVO LES 19 ET 20 DECEMBRE A 19H00 AU POINT EPHEMERE

Voila le carton invitation/présentation fait par le Point FMR à l'issue de notre résidence:




mardi 16 septembre 2008

psp video

psp


PSP (taverne)






texte Daniel Foucard
conception Eric Vautrin
musique Andrew Dymond
multimédia et lumières Nicolas Bats
action Raphaël Defour
création mai 2005, festival MusiqueAction, CCAM Vandoeuvres-lez-Nancy
présentation en cours le 26 mars 2005 à Montévidéo-Marseille





Le projet Faustus imagine la réécriture du mythe de Faust par des poètes contemporains, dans lequel Méphisto proposerait pour toute jeunesse la maîtrise instinctive du réel par le biais des technologies modernes. Le texte du Prologue, la première étape, a été confié à Manuel Joseph, et la musique au compositeur américain Scott Gibbons ; elle a été créée en novembre à Annecy. Le poète Daniel Foucard écrira la seconde étape, Taverne, dont la musique sera composée par Andrew Dymond.





Taverne : l’épisode de la taverne n’est pas un épisode «fondamental» du mythe de Faust ; C’est un interlude, une scène en mode démo si l’on veut, où Méphisto, dans certaines versions, vient montrer à Faust, pour la première fois, l’étendue et les joies de ses pouvoirs. Les compères s’installent dans une taverne ; Déjouant la scène christique, Méphisto enivre une assemblée de buveurs en faisant jaillir du vin de la table, et achève ainsi de tenter Faust. C’est une scène de théâtre, opératique même, où tout semble jeu, chants et gaîté ; tromperies et roueries aussi, annonçant de petite manière la suite du drame. C’est aussi la première fois dans le récit que le thème de l’individu face à la communauté est évoqué, mais presque retourné par rapport à ce qui suivra ; ici, le plaisir vient-il du chant et de l’ivresse ou du fait de berner quelques hommes faibles ?
Ce jeu de la tentation est notre matière première pour cette étape, ce que nous confions à Daniel Foucard. Nous verrons où il nous emmènera, et nous arriverons ; que cela se passe dans une taverne ou non, que cela soit chanté ou chuchoté à l’oreille importe peu. C’est la présentation, encore nouvelle et rejouée, du jeu des désirs et des tentations, des pouvoirs et des écoutes qui nous retiendra, sans doute.
Aussi n’en sait-on, aujourd’hui, guère plus. Si ce n’est que la musique effroyable, fascinante et lumineuse d’Andrew Dymond, confrontée à la diction des mots de Foucard par Raphaël Defour, l’ensemble médié par les dispositifs en temps réel de Nicolas Bats, viendront dire, peut-être, cette lutte d’une conscience individuelle –forme de pensée et mais aussi bien matière de l’égoïsme– face au bruit, puissant et incertain, des ensembles et des foules; la technique, ici, sert d'intermédiaire, tant outil qu'asservissement de la vie.

samedi 19 juillet 2008

Novo au point FMR le 16/07/08

le lendemain de la perf au point éphémère une vidéo filmée et montée par Insomniarts sur leur blog:

http://insomniarts.blogspot.com/

et voici la video

mercredi 9 juillet 2008

dimanche 6 juillet 2008

bande démo

textes

ESPACE PROTHESE

(Groupe de musique rock expérimental)

AFRICAIN

J’empile africain

Je developpe africain

J’emballe africain

Je boursoufle africain

Je badigeonne africain

J’exulte africain

J’execute africain

Je suis un africain je vis dans un hotel pourri a cote de Perrache oú tout est presque mure, je dors dans un duvet bleu qui ne me va pas, je dors bien dans ce duvet mais tout le monde rentre, a meme le sol, ils me disent mais qu’est ce que tu fous dans ce duvet, il est bleu qu’est ce que tu fous dans un duvet bleu qui ne te va pas , il colle il te colle ,tu ne bouges plus, comme nous tous ici, tu baignes dans le jus tu es un exemple pour nous, quelqu’un va venir il va participer a notre combat, quelqu’un de celebre, de la variete francaise qui amuse les gens, il va venir jusqu’au duvet bleu, s’assoir jusqu’a toi il va traverser la grande salle c’est sur tu es l’exemple colle dans le bleu par terre il ne va pas te louper c’est sur , dans le mille, il n’en loupe pas une, tu verras juste les chaussures de la variete francaise s’approcher langoureux et derriere ca tout le monde a la tele qui regarde le combat par terre avec la faim la greve de la faim a ses pieds qui ne bouge pas dans un sac bleu en nylon colle aux dalles en beton il va venir c’est sur il va venir.

Et la d’un coup par terre je vois mais alors qui je vois je vois arriver Emmanuelle Beart qui vient jusqu’a moi c’est vraiment Emmanuelle Beart qui s’avance et dans sa main elle tient une bible, alors pourquoi une bible mais alors pourquoi une bible je ne le sais pas surtout que je ne suis meme pas chretien je ne suis meme pas musulman alors………………………………………………………………………………………

Qu’est ce qu’elle fout avec cette bible, a me l’agiter comme ca sous le nez elle me dit que ca fait quatre jours qu’elle est la incognito avec nous je l’avais meme pas remarquee elle est la assise a cote de moi elle a maigri comme nous tous et son maquillage a coule elle me sourit et la je vois des miettes (on dirait des miettes de gateau) des miettes la comme ca a la commissure de ses levres des grosses miettes de gateau et la j’ai tout de suite compris en regardant la bible j’ai compris le subterfuge en fait elle avait cache des chocos a l’interieur de sa bible il n’y avait pas de pages c’etait creux c’etait un piege elle avait faim c’etait pour manger des chocos elle a tout de suite compris que je l’avais demasquee elle est devenue pale comme un mort blanc elle a cache la bible mais c’etait trop tard je l’ai tenue par le bras et je lui ai dis entre quatre yeux ecoute Emmanuelle ecoute moi bien si tu fais quelque chose pour moi ca restera entre nous cette histoire de gateau.

Maintenant je suis entre dans le show-biz grace a Emmanuelle Beart je suis entre dans le show-biz par la petite porte mais j’y suis alors bon j’y reste je trvaille enormement avec l’humour l’humour est devastateur il entraine tout sur son passage avec lui tous les gens du show-biz qui ne resistent pas qui s’accrochent mais qui tombent a la renverse a la fin qui ne resistent pas a cet humour corrosif qui ne resistent pas a ce melange de blague et de misere la misere alliee a l’humour dans toutes les soirees des gens du spectacle ca ne loupe pas je suis plus fort que je pensais.

Je mange africain

J’encercle africain

J’isole africain

Je souleve africain

anachronisme


ANACHRONISME

CHRISTOPHE TARKOS

http://www.apresvillenoise.net/nuit/005/anac.html# puis cliquez sur: diaporama

Une performance créée en 2003 en résonance avec la biennale d’art contemporain

Par Eric Vautrin, Raphaël Defour
et Chevignon (Andrew Dymond, Damien Paulet, Florent Dichampt)

[le texte est paru aux éditions POL]

Dispositif

Un acteur sur un plateau de 4x4m, plateau qui se relève lentement par l’arrière jusqu’à la chute de l’acteur. Le même acteur lisant un texte projeté devant lui.Sur le plateau sont clouées quelques paires de chaussures. Derrière, trois musiciens “accompagnant” l’acteur. L’acteur pouvant alterner diction, chant, danse, éventuellement. Derrière l’ensemble un écran vidéo projette alternativement des éléments graphiques, des photos, des séquences vidéos.Tous les éléments peuvent s’interrompre, pauser, reprendre, s’intervertir à l’envi. Sauf le basculement lent du plateau. L’ensemble dure environ une heure. Les spectateurs sont tout autour, librement. Un homme à la dérive.

Intentions

Anachronisme est le livre le plus autobiographique du poète français contemporain C. Tarkos. Mais ça ne veut pas dire qu’il parle de lui. Simplement le thème, c’est sa vie, entre le RMI et l’asile, entre les sourcils de sa boulangère et l’histoire du rock.

Anachronisme est un livre de poésie.
La poésie est affaire de traitement.

« Traiter » le corps, l’espace, le langage pour faire apparaître d’où ils viennent. La poésie traite des thèmes, comme dans une symphonie ; c’est à dire leur applique des solutions, des rythmes, des jeux finalement, pour les observer. Mais cette origine commune qui apparaît n’est pas « le début de l’histoire », ce n’est pas un « il était une fois C. Tarkos ». C’est une origine mentale et profonde, comme on dit un mouvement des profondeurs. Ce n’est pas le mouvement qui compte, c’est comment le mouvement, c’est à dire : d’où il vient, le lieu d’où il vient, comment il a lieu.

L’ homme contemporain est singulier, mais il est quelconque. Il n’est plus vraiment une identité, il n’est plus vraiment sûr d'être un représentant, mais il est particulier parce qu’il lui arrive quelque chose, à lui. Même si ce quelque chose ne vaut que parce que c’est lui, ce corps particulier avec cette tête particulière, à qui ça arrive. Cet homme singulier quelconque est à inventer, sans cesse, et quelque chose du monde ira mieux.

C’est ce que donne à entendre Tarkos.

C’est le temps d’Anachronisme. Un homme à la dérive qui se tient debout.

« la poésie c’est mettre les pieds dans le plat la tête la première. »
C. Tarkos

Christophe Tarkos

Christophe Tarkos, né à Marseille en 1963, est décédé le 30 novembre 2004 des suites d’une tumeur au cerveau.

Il a publié, entre autres :


Morceaux choisis (Les contemporains favoris, 1995)
L’oiseau vole (L’Évidence, 1995)
Le Damier (AIOU, 1995)
Le Train (Station Underground d’Émerveillement Littéraire, 1996)
Oui (Al Dante, 1996)
Ma langue est poétique (Électre, 1996)
Processe (Ulysse Fin de Siècle, 1997)
le baton (Al Dante, 1997)
Farine (AIOU, 1997)
Le Sac (S.U.E.L., 1997)
Pupe (cassette audio - muro torto, 1997)
La Valeur sublime (Le Grand Os, 1998)
L’Hypnotiseur soigne (Éditions secrètes, 1998)
Caisses (POL, 1998)
Je m’agite (Station Mir, 1999)
L’Argent (Al Dante, 1999)
Le Signe = (POL, 1999)
Dix Ronds (Contre Pieds, 1999)
Le Pot (Derrière la Salle de Bains, 1999)
La Cage (Al Dante, 1999)
Pan (POL, 2000)
Calligrammes de Caen (École des Beaux Arts de Caen, 2000)
Ma Langue (coffret de 3 livres : I - Carrés, II - Calligrammes, III - Donne, Al Dante, 2001)
Expressif, le petit bidon (CD - Cactus, 2001)
Anachronisme (POL, 2001)


De multiples interventions en revues (et principalement dans Jeub Jeub, Nioques, Doc(k)s, la RLG, Action poétique…).
Plusieurs collaborations (notament avec Pascal Doury et Katalyn Molnar [Poezi prolétèr], Philipe Beck [Quaderno], mais également Vincent Tholomé, Thierry Aué, Stéphane Bérard et Charles Pennequin).
De très nombreuses interventions publiques.

La presse à la création du spectacle


Tarkos Hardcore / Nicolas Blondeau, LyonCapitale, 24.09.003
En matière de spectacle, le choc de la rentrée est sans doute à chercher du côté d’Anachronisme. Cette création, conçue par le metteur en scène Eric Vautrin à partir du texte éponyme de Christophe Tarkos, plonge le spectateur dans un univers destroy où se croise la violence la plus crue, une douceur extraordinaire et un romantisme sombre autant que poignant. Comme pour les derniers travaux de Vautrin, aucune étiquette ne convient à cet opus programmé en résonance avec la biennale d’art contemporain. S’agit-il d’un concert rock, d’une lecture ou d’une performance d’art contemporain ? Peu importe, puisque le pari de faire résonner la prose de Tarkos, avec toute l’intensité et la radicalité requises, est entièrement tenu. Le spectateur est convié à se promener autour d’un dispositif scénique où se déroulent sur un écran les textes de l’écrivain lus par l’impressionnant acteur Raphaël Defour, juché sur une estrade capricieuse qui ne cesse de s’incliner dangereusement, tandis que la formation de noise Chevignon fait retentir des décibels tour à tour rageurs ou langoureux. Manière originale, saisissante de découvrir un poète hanté par la folie, le sexe et la solitude.


Anachronisme / Trina Mounier, LyonPoche, 24.09.003
… De même que les repères traditionnels de formes, par exemple, ont disparu, faisant voler en éclat les distinctions entre peinture, sculpture, vidéo, haute technologie et techniques diverses, Anachronisme est inclassable (…). « Anachronisme » n’est d’ailleurs pas à proprement parler un spectacle, plutôt une installation. Certes, celle-ci utilise des mots, ceux du poète contemporain Tarkos, et joue sur la durée d’une représentation, mais les mots sont projetés sur un écran, et lus-chantés-psalmodiés (avec une grande maestria) par Raphaël Defour. Le spectateur est d’ailleurs invité à circuler, à aller boire un verre, comme au concert (c’est le groupe de « noise » Chevignon qui accompagne Eric Vautrin), et paroles et musiques prennent alternativement le pas l’une sur l’autre, dans une sorte de confusion poétique.. Si vous êtes un spectateur curieux, n’hésitez pas à vous laisser troubler par cet étrange objet.

samedi 5 juillet 2008

chevignon


CHEVIGNON

CHEVIGNON

Raphaël Defour, Damien Paulet, Florent Dichamp, Andrew Dymond

Groupe de «noise» expérimental, Espace Prothèse devient Chevignon avec l’arrivée de Andrew

Dymond en 2003 (batterie ; Happy Anger, PLOD), qui rejoint Damien Paulet (guitare),

Florent Dichamp (guitare, ex-Bâton) et Raphaël Defour (chant). Le groupe, déjà connu pour ses performances scéniques impitoyables, prend alors des accents définitivement expérimentaux dans la plus grande liberté de style et de genre de composition et d’inspiration.

Description :

« Chevignon fait, selon sa propre définition du "crust de bourge", en réalité ils sont tellement odieux que leur musique en est invendable. Leur comportement sur scène est à la hauteur de leurs textes, ils sont méchants et insupportables... n'empêche que leurs morceaux explosent d'énergie. Leur disque est un petit chef d'oeuvre extrêmement bien produit. Néanmoins : oreilles chastes et prudes s'abstenir... Quant à Mary Poppers qui est associé à Chevignon pour ce split, c'est vraiment bien : dense, répétitif et obsédant. Pas du tout le même état d'esprit mais tout aussi rock’n’ roll. L'ensemble forme en plus un superbe objet... Offrez le à vos amis ils deviendront accros, c'est testé et vérifié ! »

Persephonemusic

« CHEVIGNON a sans doute été le groupe le plus novateur de la scène Lyonnaise pendant ses quelques années d'existence. Décidément trop en avance, tout le monde les a immédiatement détestés. C'est sans doute pour ça que SK a été séduit par ce "crust de bourges" selon leur propre expression. Irrévérencieux et brutal, ces quatre morceaux sont néanmoins des hymnes pour qui sait les écouter. »

cd1d.com

Chevignon




Producteur
Sk records

Genre
Punk rock

Membres
Damien Paulet - guitare
Florent Dichamp - Guitare
André Diamant - Batterie
Raphaël Defour - voix

Bio
"Chevignon se décrivent eux même comme
crust de bourges' mais c'est en réalité bien pire.
Paroles inacceptables, de surcroît en français.

Une attitude déplorable sur scène.

Timides et poseurs à la fois, ce qui les
rend tout à fait détestables
et de ce fait invendables.
Néanmoins ce qui est gravé sur ce split
avec Marypoppers sont de véritables hymnes,
doublés d'un des duos de guitares
les plus alchimiques qu'on ait vu depuis longtemps.

" (Texte de Sk records)

A savoir qu'en 2005, Anthony Capelli
reprend les rênes de la batterie,
André Diamant s'en allant vers d'autres
horizons avec Duracell, Chewbacca etc.

Discographie
Douze salopards vol. 1, split 10" avec
Marypoppers, SK records, 2005.




photos



Novo aux Laboratoires d'Aubervilliers

Novo le 16 juillet à 19h au Point Ephemere



C’est une sorte de performance c’est poétique ce n’est pas une histoire ni une lecture

ni une installation d’art contemporain il y a de la tension tout le monde est sous pression

ça parle de ça de la tension on est 3 on peut être + c’est captivant ce n’est pas vraiment lent

il y a des rebondissements des purs moments de froid peu de silences beaucoup de préparation.

Novo n’est pas un livre de poésie.

Nous devons improviser, résister au texte, trouver une issue.

Tout ce qui ne fait pas bloc avec le texte.

Il n’y a rien à faire de spécial.

C’est une pièce sur la préparation, pas sur l’attente ou quoi que ce soit d’opaque, de mystérieux, mais sur la préparation, se préparer, à accomplir une chose, c’est là où ça a muté, on n’attend plus que quelque chose advienne, on ne fait plus le vide sur la scène, on s’entraîne, on se prépare, on essaye de lier, d’être ensemble, on ne joue plus avec le temps, on ne crée pas de gouffres.

Pas de point de vue, pas d’évaluation des nouveaux comportements sociaux culturels, pas d’étude sur les nerds, pas d’apologie du virtuel, pas d’idéologie, pas de vide, pas d’angoisse, pas de mystère, pas d’images, pas de conflits de générations, pas d’analyses, pas de tentatives, pas d’efforts, pas de lâcher prise, pas d’empathie, pas de consensus, pas de désaccords, pas de radical, pas de synthétique, pas d’intégrité, pas de conditions, pas de franchise, pas de classes, pas de projections, pas d’émancipation, pas de drogues, pas de prévention, pas de résultats, pas d’indifférence, pas d’avis sur les choix de société, pas d’absence d’Etat, pas d’abstraction.

[On nique beaucoup plus vite que vous. On nique beaucoup plus que vous. On pense beaucoup plus vite que vous. On a plus de réflexes que vous. On a un raisonnement plus concret que le votre. On est plus schizo que vous. On mange mieux que vous. On dort autant que vous. On s’inquiète pas comme vous.] Novo

Nous avons monté le collectif Limass pour un projet de performance au Chili, nous sommes 2 acteurs à la base de ce collectif, une chilienne et un français, nous jouons et nous mettons en scène des performances.

Novo vient à la suite de la performance jouée au Chili, intitulée Quien Mato a Pablo de Rocka, autour d'un combat entre minimalisme occidental vs baroque latino sur les textes du poète chilien Pablo de Rocka face à mes propres textes en français.

Novo est le 3e livre de Daniel Foucard, écrivain contemporain (http://www.danielfoucard.net/), et le point de départ d’un travail d’improvisation, de détournement et de recherche d’une habitation du texte, pas au sens transcendé du terme, mais bien au sens propre de concevoir une habitation, une enveloppe visible à Novo, la structure du texte étant très claire nous devions monter un décor sans matériau, une architecture invisible et pas un labyrinthe mental.

Raphael Defour

Comédien, musicien, metteur en scène, il travaille avec la compagnie Après-Villenoise (http://www.apresvillenoise.net/index2.htm) pendant 5 ans sur les projets : PSP, Anachronisme, Ritournelle, Définitif Bob, etc.

Travaille également au théâtre avec Laurent Fréchuret, Gilles Chavassieux, Olivier Rey,…

En danse avec Yuval Pick.

Au cinéma avec Agnès Jaoui et Isabelle Mergault.

Chanteur du groupe Espace Prothèse et Chevignon

Nicole Mersey

Comédienne

Collaboratrice du centre culturel perrera arte a santiago du chili où elle monte des performances et donne des ateliers de théâtre pour enfants et adolescents en difficulté sociale.

Elle vient en France pour étudier le theatre à l’école la Scene sur Saône à Lyon où elle rencontre celui avec qui elle crée la compagnie limass et la pièce « quien mato a pablo de rocka » au Chili.

Contact : collectif.limass@free.fr



Qui êtes-vous ?

comédien/perfomer, metteur en scène, auteur, chanteur, musicien, déménageur.